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/Vos temoignages
2009: Oriane décide d'abandonner l'enseignement au lycée pour se lancer dans un doctorat en littérature allemande. En 2001, elle me confiait dans une lettre qu'elle ne pensait pas pouvoir être une prof respectée. Elle pensait qu'elle n'aurait aucune autorité. Ces témoignages sont la preuve du contraire.
Taylor: "Mme je suis deçu que vous soyez partie. Je voulais vous avoir l'année prochaine, vous avez cassé mon espoir de remonter en allemand. Sérieusement vos cours étaient 1000 fois mieux". "Bonne continuation Mme (même si un coté de moi est triste; y'en a pas d'autres des profs comme vous au lycée."
Ben: "Bravo ! Bonne continuation vraiment. On a eu une chance énorme de vous avoir à nos côtés pour nous enseigner. Vous aller nous manquer, mais on pensera fort à vous. Car après tout, on a eu la meilleure prof d'allemand *Sauts de joie* rien que nous !!!”
Marine: "bonne continuation pour la suite. On a pris beaucoup de plaisir à venir aux cours d'allemand l'année dernière, ce qui n'est pas forcément le cas cette année ... ^^ ( à chaque fois que par erreur j'écris " ich wreite " je pense à vous xD ) viel Glück”
Alexandre: "Bonne continuation. Vos cours étaient top (ce qui n'est pas le cas cet année ...) . Votre prochaine classe sera une bande de veinards”
Guillaume: "Disons que je pensais qu'il y avait une once de vocation pour l'allemand quand je vous avais comme prof, mais dès la terminale, j'ai désespéré, je comprenais plus rien (peut-être dû à la prof de terminale ...)"
De ses étudiants/
Aurore (2012): "Tu es une fille formidable."
Géraldine Guillo Perrin (Avril 2014): "Trop contente d'avoir fait une aussi belle rencontre , ta fragilité , ta timidité, ton sourire et surtout ton énorme talent te rendent encore plus mimi ...Ne change rien ... Vous êtes une belle et grande famille , soudée ,tu as beaucoup d'amies qui te soutiennent, ne doute plus, Continue sur ta lancée,ne regarde pas derrière, fonce, ne les déçois pas, garde la pêche, ta bonne humeur et reviens nous voir l'année prochaine si le coeur t'en dit, nous t'accueillerons avec le même plaisir ! des bisous !"
Gérard (Avril 2014): "ce qui ressemble au hasard, souvent, est un rendez-vous"
Eugénie (Janvier 2015): " Oriane était une fille hors du commun et vraiment extraordinaire."
Anaïs (Janvier 2015): "Ma poulette d'amour! Ma plombière! Je n'ai pas les mots pour décrire ce que je ressens! Tu étais la seule qui me comprenais! Veille sur nous de là haut! Toi ma plus belle étoile! De ta nanynenette ❤️" "Elle méritait d'être autant aimée et entourée pour son dernier voyage!"
Claire (Janvier 2015); "A la bibliothèque, c'est toi la plus intelligente, la plus attentive aux autres, la plus pêchue... Je t'admire et voudrais te revoir. Merci pour tous ces beaux moments, pour ton sourire, ton soutien. "et AU PLAISIR DES BOIS!" ... comme tu dis toujours, "mon canon". AVEC QUI PARLER DE TOI? Comment faire?"
Cynthia (Janvier 2015): "Bordel! Pourquoi sérieux, pourquoi...
Tu laisseras à jamais le souvenir d'une personne géniale, généreuse et souriante malgré ce que la vie t'a infligée. T'étais bourrée de talent et je veux pas parler de toi au passé, je veux pas perdre ma prof d'allemand céphalopinée préférée...<3"
X (Janvier 2015): "Rip sans vous avoir connue, vous m'avez donné du rêve au travers de vos tableaux, vous étiez une belle personne, mais pourquoi talent et bonheur font rarement bon ménage? Dessinez des anges à présent que vous en faites partie"
Yvette (Janvier 2015): "Oui, elle est talentueuse, radieuse, brillante comme la plus étincelante des étoiles d'Orion... C'est ainsi qu'elle sera toujours pour moi."
Aurore (Janvier 2015): "Je n'arrive pas à croire ce que je lis. Oriane, tu as été un tel rayon de soleil dans ma vie et si douée, si poète, si fascinante, si sensible. Si sensible, oui, que je suis certaine que tu resteras toujours auprès de chacun d'entre nous. Je ne pourrai jamais t'oublier, tu étais toujours là même quand tu étais loin, même quand ça faisait longtemps. Je te souhaite de connaître un bonheur sans nuage dans l'éternité. Je t'embrasse, Oriane, et je te garde précieusement dans mon coeur."
Élodie (Janvier 2015): "Mais pourquoi? C'est pas possible. Tu vas terriblement nous manquer.... j'espère qu'ils prendront soin de toi la haut,et que tu sera enfin heureuse. Tu sera toujours dans nos coeurs"
Vanessa (Janvier 2015): "Tu me manques , je comptais t'envoyer un message et c'est là que j'ai vu , tu as été là pour moi , j'arrive pas à y croire, j'ai toujours ton petit gant de boxe en argent que tu m'avait offert pour Noël, je ne t'ai jamais oubliée et je ne t'oublierai jamais"
Jocelyn (Janvier 2015): "Merci Oriane d’avoir toujours été là.
J’aurais voulu te dire à quel point tu étais un exemple pour nous. Parce que malgré tous tes malheurs, c’était toi qui venais nous dire un petit mot d’encouragement, qui venais nous faire rire. Jamais je ne t’ai entendu te plaindre de ta situation. Et tu as su nous montrer, malgré la maladie, à quel point tu étais talentueuse dans tout ce que tu faisais : ton travail de thèse était plus avancé et sans doute plus brillant que celui d’aucun d’entre nous, les écrits que tu nous as fait partager étaient fascinants, sans parler de tes dessins qui ne pouvaient que forcer l’admiration.
J’aimerais enfin te dire pardon. Pardon pour ne pas avoir réagi assez vite au début, et pardon de ne pas avoir été très présent ces derniers mois. Pardon pour toutes ces occasions manquées de se voir.
En espérant que ta transformation en étoile puisse s’achever.
Au plaisir des bois."
Manon (Janvier 2015): "Merci pour tout." "Tu étais belle, si belle."
Alexandra (Janvier 2015): "Tu vas me manquer ❤️"
Caecilia (Janvier 2015): ":( un regard et un sourire un matin dans un couloir de la fac... un belle rencontre. Adieu Oriane"
Géraldine (Février 2015): "Merci à la vie d'avoir un jour croisé son chemin ..."
Clara (Février 2015): "Tu as fait un choix ... je le comprends mais je ne l'accepte toujours pas ... Sous le soleil, j'ai vu ton sourire, et j'ai vu que la vie était EN TOI, toi qui te détruisais, tu étais la vie, et tu la vivais comme le "crash du siècle". Je t'aime" "Je me souviendrais à jamais de ton beau sourire."
Perrine (Février 2015): "En souvenir de toi, d'une année inoubliable passée avec toi, où tu me faisais rire à chaque instant. Aujourd'hui ce n'est plus de rire que je pleure, mais de tristesse, de savoir que je ne t'appellerai jamais plus "mon grand""
Coraline (Février 2015): "Notre Cristina Cordula, ça fait vraiment bizarre... "Formidable, Fooooormidabe, tu étais formidable" .... J'espère que tu as enfin trouvé la paix et que tu vas rendre heureux beaucoup de monde là où tu es avec ton sourire si radieux et merveilleux..."
Anne-Sophie (Février 2015): "En souvenir de tous les moments simples et insouciants que nous avons partagé.... Je souhaite que tu retrouves cette même sérénité...."
Caecilia (Février 2015): "un petit mot pour saluer ton courage et la joie de vivre que tu répandais autour de toi. Tu fus une fabuleuse rencontre. Comme tu disais toujours "ma petite dame", un dernier "au plaisir des bois"."
Laura (Février 2015): "Je suis encore très triste d'apprendre que la maladie nous a enlevé quelqu'un de génial bien trop tôt.. J'espère que là où tu es tu auras retrouvé le calme, la douceur, la paisibilité. Tu vas aussi pouvoir confronter tes talents artistiques avec les dessinateurs arrivés il y a peu ;)"
Salomé (Février 2015): "A jamais dans mon cœur petit ange"
Morgane (Février 2015): "De grands moments de rire et d émotions resteront dans ma mémoire. Tu as marqué nos cœur par ta créativité et ton grand cœur. Tu nous manques"
Dorothé (Février 2015): "Le navire que bascule et qui bouscule, chavire de tes ravissements, je garde de toi un souvenir lumineux, fort, beau, ta beauté fébrile, très difficile de me dire que tu n'es plus là, je t'embrasse tendrement, dans cet endroit ou tu es partie ravir"
Carole (Mai 2015): "Tu me manques tellement...
Il y a un vide immense dans ma vie... je ne sais pas comment le combler... C'est trop dur sans toi!!!!!!!!"
Marco (Mai 2015): "Les étoiles sont belles, à cause d'une fleur que l'on ne voit pas..."
Manon (Juin 2015): "J'ai encore ta veste tu sais ? si douce, comme toi.... <3"
Charlène (Juillet 2015): "J'ai rêvé de toi .... Toujours la présente dans mon cœur et ma tête... Je me rappelle de ton rire, de ton humour, de ta simplicité c'était elle la vraie oriane❤️ je t'aime."
Manon (Juillet 2015): "hier soir je me suis souvenue de Pierrette et de son jeu de société où fallait vendre des terres ou je sais plus trop quoi à je ne sais plus trop qui, tout ce dont je me souviens c'est qu'on avait ri, tellement ri, parce qu'au final personne n'y comprenais rien à son jeu, ni même elle, mais qu'on s'en fouttait car pour une fois on était ailleurs.... Et je me souviens aussi comme si c'était hier de ce fou-rire dans les couloirs à espioner nos coloc... Ca fait mal de se rendre compte que c'était il y a plus d'un an et que plus rien ne sera jamais comme avant... tu me manques terriblement Oriane..."
Maxence (Juillet 2015): "Coucou tata Yoyo, elle se promène sur la lune tata Yoyo!"
Jihane (Juillet 2015): "Vous vous souvenez quand Oriane faisait les imitations le soir à la tisane? Je ne cesse de rire devant les vidéos ❤️😂. Oriane tu nous manques!!! 😖"
Clara (Septembre 2015): "Morte de rire en pensant à nos fous rires ! Toujours beaucoup d'amour, toujours beaucoup de délicatesse, de finesse, de prouesse ! Je t'aime ma Yoyo ! 💛"
Marco (Octobre 2015): "Wo immer Du jetzt auch bist, ich wünsche Dir alles Gute! Nur damit Du es weißt: Du fehlst mir und ich werde Dich nicht vergessen…"
Anaïs (Novembre 2015): "Je refuse toujours de réaliser la vérité parce que je veux te voir encore, rire avec toi encore, raconter des conneries et que tu me parles de toi, de tes sœurs et frères qui comptaient tellement pour toi, de tes parents dont tu me parlaient si souvent... Tu me manques tellement et tellement encore.... Je t'aime toujours et je t'aimerais toujours! ❤️❤️❤️"
Charline (Novembre 2015): "Tu me manques encore + chaque fois où ça ne va pas, et où tu étais là pour me faire rire♥ tu es la plus belle des étoiles de là où tu es"
Aurore (Novembre 2015): "Voilà, ça y est, lundi je soutiens ma thèse.C'est à toi qu'elle est dédiée, tu m'as accompagnée à chaque instant, tu m'as inspirée et tu restes toujours dans mon coeur. C'est fou mais cette thèse, c'est à peu près tout ce qui est resté stable après ton départ. Le monde est devenu encore plus fou qu'avant sans toi. Je t'embrasse, petite étoile."
Manon (Décembre 2015): "Je suis motivée mon Oriane et je vais te montrer à quel point t'avais raison de croire en moi. Je te promets que tu seras fière de moi là-haut, je vais le faire pour toi. Je sais que t'es là, je sais que tu nous regarde et que tu nous envoies ta force."
Anne-Sophie (Janvier 2016): "Comment te dire que depuis un an ton souvenir me poursuit. Je t avais perdue de vue, prenant ton silence comme le signe que nous avions évolue vers d autres horizons, mais je continuais à penser à toi, me plaisant à me dire que tu continuais ton chemin accompagnée de belles personnes. Aujourd'hui encore je me souviens de tes rires, de ton regard si vivant, de tes mimiques, de ta façon de ramener tes genoux vers toi et de mordre ta lèvre. Quels bons moments nous avons passé ensemble !!! Un an après la tristesse me poursuit encore, les regrets de l amie qui n a pas été la pour te tenir la main mais je regarde mes enfants et je sais que ton souvenir perdurera, qu ils entendront parler de cette personne si sensible, si unique que tu étais Je te dis au revoir mais pas adieu car ce mot est bien trop triste"
Cynthia (Janvier 2016): "Ça va faire un an que tu as quitté les rivages de notre monde.. J'espère que tu as su y trouver une certaine quiétude, où que tu sois. Tu me manques, tes pitreries et tes clowneries me manquent, même si elles n'étaient qu'apparentes. Elles nous ont toutes aidé à surmonter nos épreuves du quotidien. Je t'aime Oriane, je vais tout faire pour que ces combats menés aient un sens, pour montrer que l'échec n'est pas définitif mais qu'il peut servir de rebond. J'abandonnerais pas, peu m'importe le prix à payer, je vais me raccrocher à la vie, pour toi, pour moi, pour ma famille et mes proches. Et pour prouver à la terre entière que c'est possible, que la vie peut reprendre le dessus bordel! tu le méritais ma belle! On le mérite toutes ."
Dorothé (Mai 2016): "Depuis ton départ, il m'est arrivé plusieurs fois de me dire 'mais nan allez c'est une blague poussée un peu loin qu'elle a voulu faire, une expérience un peu déjanté en ligne etc...ça reste si surréel pour moi...je pense fort à toi, à cette année ou je t'ai rencontrée, fraîchement agrégée tu étais, expatriée à besac, ou nous avons partagé rires, chutes, montées d'escalier folles, émotions, folies douces et grandes conversations existentielles...tu manqueras toujours... me voici admissible à l'externe d'anglais cette année...alors, assise sur mon lit les yeux dans le ciel du sud, je vais tenter d'étudier...pas penser à ces derniers posts échangés l'été 2013 ou peut-être on devait se revoir...puis cela ne s'est pas fait...et les étoiles sont venues... je rajoute de douces plûmes à tes ailes si tu en as besoin"
Célia (Juin 2016): "Son sourire et sa bonne humeur nous manques. Je repense souvent à nos après midi rigolade!"
Stéphanie (Février 2015): "Je dédie cet article à mon amie Oriane Rolland, décédée la semaine dernière."
De ses ami(e)s... sur elle/
Yvette (Juin 2014): "...c'est beau..."
Dominique (Octobre 2014): "Des mots qui s'enroulent aussi vite que le colimaçon"
Martine (Décembre 2014): "Magnifique texte, très touchant, très rythmé, j'aime beaucoup<3"
Julien (Janvier 2015): "Beau et juste"
À propos de ses écrits/
Géraldine Guillo Perrin, présidente du salon Reg'Art à Tartaras (Février 2014): "un véritable talent"
Anaïs (Février 2014) dont Oriane a dessiné le portrait au Bic: "Impressionnée et touchée. Quand on a un talent comme le tien, on l'expose"
Lisette (Mars 2014): "Ça c'est vrai, tu as un don. Chaque fois que je vois ses portraits, je reste sans voix. On dirait que je viens de gober une mouche tellement ils sont bien faits. Bravo!!!"
Manon (Avril 2014): "Pfff mais Oriane, t'es vraiment une artiste...!"
Carole (Avril 2014): "C'est magnifique, J'adore, j'adore, j'adore!!!!!!"
Martine (Avril 2014): "C'est rare de voir des portraits d'une telle qualité, le regard !!!!" "C'est juste magnifique et émouvant, j'aime beaucoup ce que tu fais, je pense que tu as un vrai talent, ce dessin me fait penser à mes filles bébés...."
Salomé (Avril 2014): "Magnifique !!!"
Dominique (Avril 2014): "J'admire vos réalisations et je vous dis bravo !"
Pavel (Avril 2014): "BRAVOOOOO!!! quel beau boulot! quels regards trop humains!"
Sophie (Avril 2014): "Tes dessins sont splendides"
Christelle (Avril 2014): "Bravo, magnifique... Moi j'adore et franchement je dis qu'elle a du talent...."
Gilles (Avril 2014): "MAGNIFIQUE.......vraiment bravo..."
Charlotte (Avril 2014): "Mais wouaou quoi! C'est fantastique ma belle!"
Fabienne (Mai 2014): "une blonde avec un Bic noir! Épatant!"
Martine (Mai 2014); "je trouve les regards magnifiques et expressifs" "Très belle draperie et pourtant ce n'est pas facile à faire !!!"
Christel (Mai 2014): "c'est splendide! quel talent!"
Lisette (Mai 2014): "Que dire ...c'est magnifique comme toujours très beau portrait !!!!!!!!"
Marie-Claire (Mai 2014): "Magnifique ! Tu devrais attirer et convaincre beaucoup de vrais amateurs d'art..."
Jean-Pierre (Juin 2014): "Vos dessins de visges ont crevé mon écran. Bravo !"
Marta (Juin 2014): "I Love your style!!:)"
Janine (Février 2015): témoignage sur un blog. Par exemple: "Ses œuvres sont magnifiques et font ressentir l’immense mal être dans lequel elle se trouvait. Elles ne laissent pas indifférents."
Les amis de Loire (Février 2015): "Oriane Rolland nous a quittés. Artiste expert en art du stylo bille, elle avait été choisie comme artiste d’honneur lors du dernier Carrefour des Créations. Tout son travail trahissant sa douleur de vivre qu’elle laissait transparaitre dans ses oeuvres où les regards de ses personnages, d’une tristesse intense, d’une peur si dérangeante, n’a pas suffi à la sauver. Sa disparition certes choisie, ne peut nous laisser indifferents devant notre incapacité à repondre aux appels au secours de cette cruelle maladie qu’est l’anorexie”
À propos de son art/
Catherine: “quel talent extraodinaire”
Pascale: “notre belle étoile, si talentueuse, si généreuse, une si belle personne”
Leslie: "I didn’t know your sister was such a talented artist. Her work is really strong.”
Gérard: “Such a good artist, still growing. I was always waiting for her next step in creativity.” “Elle est un coup de vent, du genre tropical, chaud mais dans un désert. Je sentais une douleur profonde en elle mais elle résistait à en parler. Elle parlait de “lucarne”, de mansarde, de cocon dans lequel elle se réfugiait. Je la voyais fragile, proche mais distante, Je crois comprendre qu’elle souffrait d’anorexie et qu’elle a décidé de partir. Je la savais sombre et probablement seule au fond d’elle même quand bien même elle avait dû accumuler pas mal d’amour autour d'elle, mais je n’arrive pas à intégrer le fait qu’elle ait décidé de tout quitter. Je pleure avec vous ce jour. Cette belle jeune fille au talent énorme et pas encore fini, tant de possibilités créatrices avortées, elle commençait à peine à toucher à son art, au stylo comme dans les mots et je sentais en elle un potentiel énorme. Je le lui ai dit. Je ne sais pas si elle m’a cru.” "Trop vite arrivée, trop vite partie. Une étoile filante. Comme un flash lumineux qui aveugle et laisse un grand trou noir après." "Elle m’avait trouvé sur cette place navigant dans un espace sombre. Sans plus de parents, sous un soleil pâle qu’elle est venue éclairer en un bref instant. Elle m’a tendue son dessin rapidement en s’excusant de me déranger, je pensais à une démarcheuse quelconque et n’ait pas vraiment fait attention, à peine croisé son regard, puis j’ai regardé son Targui et ce fut un rapide éclair. Je l’ai immédiatement cherché des yeux mais elle avait disparu. Il y avait son email sur le flyer. Je l’ai soigneusement rangé. Ce Targui m’a étrangement remis en place. Je lui ai écrit lors de mon retour à NY.( voir mail ci-dessous). J’ai aussi beaucoup voyagé mais heureusement j’ai trouvé ma place entre Paris et NY. Place qu’Oriane n’a pas su trouver. En cela personne n’y peut rien. Oriane a touché beaucoup de monde. Il faut recueillir ces témoignages. Elle semblait torturée, mais guère plus que les artistes avec lesquels je travaille. Et je voyais son art comme une thérapie qui pourrait l’aider. J’ai compris très vite que le mode relationnel était compliqué pour elle. Compris aussi par ses mots parfois qu’un peu d’intérêt pour elle via son art ou pour elle semblait improbable. Qu’elle avait du mal à y croire. On peut se sentir nulle part chez soi mais se sentir bien quand même. C’est en dedans qu’elle ne se sentait pas chez elle n’est-ce pas? Et pourtant je n’ai pas l’impression qu’elle manquait d’amour. Je ne connaissais pas votre soeur mais je l’aimais comme une fille, une consœur, une amie. Irrationnel." "Voici mon premier mail de retour sur NY: Bonjour, De passage sur Lyon pour régler des affaires peu agréables, assis et soucieux à la terrasse d’un café sur les Terreaux, vous m’avez gentiment abordé en me tendant votre flyer. Grand sourire et fugace présence aussitôt disparue. Discrète, presque trop puisque vous étiez déjà ailleurs avant que je ne puisse réagir. Je suis resté un moment sans réaction avec ce papier dans les mains. Puis en y regardant de plus près j’ai découvert votre magnifique portrait de ce Targui, j’imagine, en tout cas cet homme du désert. De retour sur NY je suis allé sur votre page Facebook. Joli travail mademoiselle. Je vous souhaite plein de succès. Et merci pour ce bref moment, cette artistique surprise au soleil printanier de Lyon. Je vous garde en mémoire, volatile artiste glissant de table en table, vision presque irréelle. Bonne chance, bonne continuation, n’abandonnez surtout pas." "Décidément les étoiles d’Orion ne s’alignaient pas sur sa vie privée. Sachez que j’avais commencé à démarcher des galeries ici pour exposer Le Lorialet. Mais elle ne répondait pas à mes questions. Comme si, comme vous le disiez, elle ne voulait pas le succès. Cependant je suis persuadé qu’avec un peu plus de métier et de persévérance elle aurait pu aller loin. J’avais vu la photo de sa dernière expo et je lui avais demandé le prix du Targui ou du jeuneTargui. Je voulais avoir ce dessin car il m’avait marqué si fort et avait permis notre rencontre." "Je ne sais pas ce qu’Oriane a fait mais de laisser un mec tranquille qui a fait des dégâts pareils c’est presque criminel.“
Patricia: "Je suis une amie d’Oriane. Je l’ai rencontrée en licence, à Lyon 2. Dès cette époque, j’en garde le souvenir de quelqu’un de profondément gentil, de lumineux et de toujours souriant. Je l’ai retrouvée trois ans après en agrégation, et elle n’avait presque pas changé. Nous n’étions pas très proches, nous ne nous sommes jamais vues en dehors, mais nous nous entendions bien. Comment ne pas s’entendre ? Elle était tellement gentille avec tout le monde. Après l’agrégation, j’ai essayé de faire une thèse, mais très vite ça s’est mal passé. Alors j’ai arrêté de venir à la bibliothèque, parce que c’était trop difficile de voir les autres travailler et avancer alors que moi je restais bloquée. J’ai fini par arrêter la thèse et par aller enseigner. Ne faisant plus partie du groupe des doctorants de la bibliothèque, je n’ai plus vu Oriane aussi régulièrement. Juste une fois de temps en temps, quand je passais par là et qu’elle s’accordait une courte pause en même temps que l’une ou l’autre de ses amies que nous avions en commun. De loin en loin, je l’ai vue maigrir de manière inquiétante, et je n’ai pas osé en parler. Parce que je n’étais pas assez proche, et puis parce qu’elle disait que tout allait bien. J’ai su par la suite qu’elle avait été hospitalisée, mais je ne l’ai plus revue. J’ai juste suivi son parcours de loin, à travers ce que m’en racontaient nos amies, ou ce qu’Oriane publiait sur Facebook. Je l’ai vue se prendre de passion pour le dessin au stylo bic et faire de vrais chefs d’oeuvre. Et puis il y avait ces poèmes qu’elle publiait de temps en temps. Toute cette créativité… Je pensais qu’elle allait mieux, qu’elle avait trouvé un moyen de faire sortir ce qu’il y avait de sombre en elle en le sublimant. Il semble malheureusement que cela n’ait pas suffi. Je suis vraiment triste, parce qu’elle rendait le monde meilleur et qu’elle manquera à beaucoup de gens, même ceux dont elle n’était pas très proche. J'avais cru comprendre qu'elle était très proche de ses sœurs et que vous faisiez un chouette trio. C'est plus précieux que l'amitié encore."
Dr. Fabrice Malkani (superviseur de doctorat d'Oriane): "Je suis bouleversé par la nouvelle que j'ai apprise tout récemment, sans savoir ce qui s'était passé. Le dernier message que j'avais reçu d'Oriane semblait indiquer un épanouissement dans le domaine de l'art, qui était déjà une préoccupation centrale dans ses travaux universitaires. Malheureusement, je n'ai rien su de son évolution depuis qu'elle avait choisi une autre voie que la thèse, et je n'ai pas reçu ses derniers travaux sur Peter Weiss, qui avaient beaucoup avancé et dont plusieurs collègues qu'elle avait rencontrés en Allemagne m'avaient dit le plus grand bien. Je voudrais encore vous dire l'admiration que j'avais pour sa sensibilité littéraire et sa capacité de travail, son intelligence associée à une grande modestie et une rare ouverture d'esprit"
Astrid: "Sachez qu'Oriane a illuminé mes trois années de fac à Lyon et que sa disparition est un choc. Oriane était formidable et me manquera beaucoup même si nous n'avions que peu de contacts depuis quelques années. Je lui avais tout de même donné le petit chat, qui je l'espère, l'avait rendue heureuse."
Fink (superviseur de Master d'Oriane): "C’était toujours un plaisir, tant humain qu’intellectuel, de travailler avec Oriane. En ce qui concerne sa thèse, elle était très avancée (les deux tiers étaient rédigées si je me souviens bien) et d’un très haut niveau. Mais comme Oriane était (trop) passionnée par son travail, il lui était difficile de faire la part des choses et de se comporter de façon stratégique, à savoir distinguer les développements et analyses qui étaient indispensables à sa démonstration et les autres qu’elles auraient pu publier ultérieurement sous une autre façon (articles). De ce fait, les 2/3 de sa thèse faisaient déjà dans les 400 pages. Je sais qu’il y a un an et demi, à peu près, elle m’avait écrit qu’elle voulait se remettre au travail."
Laëtitia: "Je connaissais Oriane de la fac et puis après on était en thèse ensemble. On était aussi toutes les deux profs d'allemand. On est surtout devenues copines en 2011, à la BIU. L'an dernier elle a été mutée dans ma ville natale, Belfort. Je l'avais vue une fois là-bas en août, avant d'être mutée moi-même à Chamonix."
À propos d'elle (suite)/
Perrine: "Nous nous étions rencontrées à Leipzig en 2005, et grâce à elle, j'ai passé une année inoubliable. J'ai des souvenirs plein la tête que je n'oublierai jamais. On ne se quittait pas, elle était même un peu devenue "la 6e colocataire" de ma colocation ! On passait nos journées ensemble : en cours, après les cours, les soirées, les week-ends. Elle était toujours gaie, souriante, marrante : elle chantait tout le temps, elle riait, elle n'arrêtait jamais de faire le pitre, de me faire rire. Elle a toujours été là pour moi cette année-là. Et puis, de retour en France, moi habitant à Reims, nous n'avons pu nous revoir qu'en 2009, l'année où je poursuivais mes études à Strasbourg, un jour où elle était de passage dans cette ville. Par la suite, plusieurs fois je lui ai demandé un numéro de téléphone fixe, où je pourrais la joindre, pour discuter et "rattraper le temps perdu", une adresse : j'étais prête à venir à Lyon. Voilà seulement que je comprends pourquoi peut-être elle ne répondait jamais à ces questions. Pour autant, elle n'a jamais oublié un de mes anniversaires, avec toujours un mot touchant, comme quoi je lui manquais, qu'elle espérait qu'on se verrait bientôt... Je ne l'ai connue que telle que je l'ai décrite quelques lignes au-dessus, j'étais loin d'imaginer que cette super nana, gaie comme un pinson, était si malheureuse au fond. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, ni quand ça a commencé. J'aurais voulu comprendre ce qui s'est passé : un évènement ? Ou avait-elle cela au fond d'elle depuis longtemps déjà ?... Je pense que ça m'aiderait de savoir, On avait pris l'habitude de regarder les matchs sur le toit de mon immeuble avec mes colocs et leurs amis, ou sur la grande place de Leipzig. Oriane et son beau sourire sont à jamais dans mon coeur, courage à vous…” "Je me souviens quand on était en train de pique-niquer avec mes colocs [WM grill]), elle s'était faite aborder par un type, à moitié aviné, qui lui a tenu la jambe pendant un bon bout de temps : un bon fou rire !” “Elle était courageuse notre Oriane, et pleine de vie” “On était un peu dans notre bulle pendant un an : elle est la seule amie française que je m'étais fait là-bas, préférant m'intégrer à la vie allemande... Et je crois que pour Oriane c'était pareil. D'ailleurs c'est en venant plusieurs fois dans ma coloc que l'idée lui était venue d'en chercher une elle aussi: je me souviens qu'elle partageait une chambre en cité U avec un couple de chinois qui cuisinaient tout le temps des trucs qui sentaient hyper fort ! Elle me disait "j'en peux plus, ça sent tout le temps la bouffe chinoise", D'ailleurs ils lui avaient offert des raviolis chinois qu'elle avait essayé de faire cuire dans une petite casserole sur un réchaud un soir où j'étais là, j'avoue que ça n'avait pas été un franc succès ! Donc elle avait fini par emménager dans une coloc, qui s'avéra un peu moins sympa que la mienne. Je me souviens même que l'un d'eux, il me semble qu'il s'appelait Mathias, était très space et lui faisait un peu peur des fois : elle m'appelait le soir, me disait "je me suis enfermée dans ma chambre, l'autre il est trop bizarre...!" En tout cas, mes colocs l'adoraient, sa bonne humeur, sa joie de vivre, sa maladresse aussi : ils étaient très joueurs (ils jouaient par exemple au ping-pong sur la table de la cuisine !), et il y en a un qui fumait....autre chose que des cigarettes, bon. Et un jour Oriane jouait avec lui, ils se lançaient une balle de tennis et Oriane a malencontreusement donné un coup de raquette dans le plant de cannabis qu'il faisait pousser depuis un bon bout de temps... Des branches étaient cassées, nous on était mortes de rire, lui un peu moins ! Lui il était là "tu te rends compte de l'argent que ça représente, le temps que ça a mis à pousser..." et elle qui essayait de trouver une solution, genre "oh mais c'est pas grave, on peut peut-être scotcher les branches?" ! Enfin voilà, une année remplie d'anecdotes comme celle-là... Une fois aussi, en pleine discussion, à ne pas faire attention où elle marchait, elle a failli se faire renverser par un tram, je l'ai attrapée par le sac à dos et tirée en arrière, je me souviens que sur le coup elle a crié "aaaah, maman !" et on s'est mises à rire de sa réaction : je lui ai dit "c'est ce que tu dis toi, quand tu manques de te faire renverser par un tram ?!" Et puis elle m'a dit "oh bah merci mon p'tiot, dis donc, encore un peu et j'y passais !" Et depuis cette histoire, "aaah maman" était devenue notre expression favorite quand on était surprises par quelque chose. Parlant d'expressions, j'en ai encore quelques unes en tête, je la revois encore en train de les dire : "un peu mon n'veu", "la classe muuundiale", "pareil moi !", "allez zou !"... Et puis je ne sais plus comment c'était venu, elle chantait toujours la Lambada ! C'était devenu notre chanson. Enfin, voilà, pour les quelques moments vécus avec elle là-bas. Je pense à elle, toujours."
Yann: "Je savais qu’elle vivait mal son apparence ... que le regard des autres était comme des coups parfois .. Je ne m'y attendais pas du tout. Je savais qu'elle vivait l'enfer quand même... Que c'était dur ... Qu'elle cherchait... Qu'elle avait eu des peines... Qu'elle ne voulait pas déranger les autres avec ses problèmes ... Déranger mon Dieu ... Je la lisais, elle me lisait, toujours avec une infinie bienveillance ... Et dans le sourire, souvent le rire... On a regardé des séries via Skype ...Mais on ne le faisait plus. Elle avait l'air plus occupé. Je pensais que c'était bien. Pendant plusieurs semaine, on s'est foutu la paix ... Je pensais qu'elle allait mieux ... J'avais l'impression un petit peu, par le travail dont elle parlait ... Je ne voyais pas moi ... Et puis il y a deux semaines je l'ai eu, on a plaisanté, comme toujours ... je lui disais qu'elle allait être reveillée au clairon à 5h dans son nouveau métier chez les bidasses ... Elle était si drôle ... Un jour, elle m'avait laissé un message où elle imitait une secrétaire de l'agence Pôle emploi avec un numéro de dossier qui m avait mis la puce à l'oreille mais c'était tellement bien joué que j'y avais cru : ) ... Je lui laissais parfois des bêtises aussi... Pas assez... C était un être vraiment exceptionnel. Et je suis inconsolable de savoir qu'elle ne participera plus à la vie ici. Pour elle, pour les autres, les enfants et les arbres ... Jamais, meme si je savais qu elle voyait pas la fin et qu' elle cherchait... Je crois qu'elle en pouvait plus... Qu'elle gardait des choses en elle... ... Qu'elle avait tellement souri pour les autres et pour elle que ce n'était plus possible de se battre. Je suis revolté. En colère... Et puis... Après, il faut penser à la vie, malgré tout. Pour elle aussi. Elle la dessinait si bien." "Quand j'entend une chose, que je vois un truc ... parfois je me dis combien j'aurai aimé le partager avec elle comme pour lui dire Reste, on peut rire, ou c est beau.”
Anaïs: "J'ai rencontré Oriane en janvier 2014 à SVP et on ne s'est jamais quittées! Elle était mon rayon de soleil! Nous étions proches et pourtant elle ne me faisait part que d'une infime partie de ses souffrances malgré mon insistance pour que ça sorte. Je crois que ces tableaux reflètent aussi bien l'étendue de son talent que celle de sa souffrance dans les yeux de ses personnages. J'ai toujours cru en elle et j'ai même été la première à lui acheter un tableau☺️”...”Elle aimait voir les personnes qu'elle aime heureuses!”
Marie (2018): "Nous nous sommes rencontrées en 2008, à Lure...On était collègues au lycée, elle en tant que stagiaire et moi c'était ma 1ère année en tant que titulaire. J'étais (à nouveau) loin de chez moi, puisque je suis aussi de Lyon. Un peu dégoutée donc d'être parachutée au fin fond de la Haute Saône...Et finalement, ça a été une année super!! En grande partie grâce à Oriane! On est tout de suite devenues copines, on était toujours fourrées ensemble! Je suis souvent allée dormir chez elle à Besançon, et elle venait dans mon petit studio (au foyer des jeunes travailleurs!)... On avait nos petites habitudes! L'apéro traditionnel, les imitations délirantes qu'on faisait des chanteurs de la Nouvelle Star (notamment de celle qui chantait les Rita Mitsouko!), les soirées télé (et le débat sans fin sur nos préférences entre Derek Morgan et Spencer Reed dans Esprits Criminels!) J'ai toujours gardé de super souvenirs de cette année! Des voyages en voiture toutes les 2 (j'ai eu mon permis à Lure et je me rappelle son étonnement quand je regardais dans les angles morts!), des soirées à tchatter, un ping pong improvisé en salle des profs... Son rire et sa joie de vivre surtout, qu'elle savait tant nous communiquer! J'aimais son grain de folie! L'année d'après je suis retournée dans l'académie de Lyon, [...] je suivais (par Facebook) son évolution artistique et j'admirais son talent! Même sans la revoir, je gardais des petites choses d'elle... des expressions par exemple! "Superbueno", "néanmoins les oreilles en plus", etc. Cette rencontre aura finalement été comme une sorte de parenthèse dans ma vie, parenthèse enchantée faite de rires et de joie. Pour moi, elle a toujours été et restera dans un petit coin de mon coeur."